Les Orcades - Un territoire étonnant et très attachant

Ca se mérite un peu tout de même, de glisser de Stornoway à Stromness. 2 petits jours d’une mer splendide ou nous retrouvons la houle de l’Atlantique. Petit stop d’un soir au fond du Loch Eriboll sur une côte nord de l’Ecosse loin de tout, et mouillage par 40 noeuds de vent et 60 mètres de chaine de 10. C’est bon, ça tient, et il en reste encore 40 mètres.

L’arrivée sur Orkney (Les Orcades en français, Arcaibh en gaélique) est vraiment magnifique. On longe les falaises de Hoy et son fameux Old Man, éperon de plus de 130 mètres en bordure de la falaise, emblème régional fort et impressionnant.

Nous y serons accueillis par un couple de dauphin de Commerson (blanc et noir) qui joueront longuement devant l’étrave de Lucie.

Stromness est une ville de caillou. Rude, protégée dans sa baie, pleine d’une histoire qui remonte à la nuit des temps. Comment vivait-on il y a 50, 100 ou même 500 ans sur ces iles ventées chaque jour. Calme et plutôt austère, cette ville reste accueillante avec sa petite marina simple mais très suffisante.

Un monde à part qui me faisait envie depuis la lecture d’un petit livre.   L’Ecart, de Amy Liptrop, est le récit d’une vie partagée entre la rudesse de l’archipel et celle, non moins rude de la banlieue londonienne. Ou comment une jeune fille redécouvre ses îles après une expérience difficile. Une ode à la nature et à la vie qui l’accompagne.

Nous profitons de 2 jours de vent fort pour louer une voiture et visiter une peu plus en détail Mainland et ses environs. En particulier, le site de Skara Brae sur la côte ouest de Mainland qui est un site néolithique très bien conservé et mis en valeur. Jusque et y compris la grande demeure que son découvreur a érigée à proximité. Des habitations semi-enterrées datant de plus de 5000 ans nous laissent perplexes sur la faculté de l’homme à vivre dans le dénuement et la rudesse du lieu. Belle leçon d’humilité pour l’homme du 21ième siécle.

J’ai découvert l’importance de cet archipel qui servait de base arrière de toute la flotte anglaise durant les 2 WW, au sein de la grande baie intérieure, la Scapa Flow. Cette baie abrite encore de nombreuses épaves de cuirassiers anglais et allemandes et présentent des spot de plongée recherchés.

Musée intéressant à Kirkwall qui retrace les 5000 ans de vie humaine sur l’archipel, depuis le néolithique, puis les invasions norvégiennes, et jusqu’aux guerres mondiales et les batailles navales du Scapa Flow. Face à un bel édifice roman du XII ième , la cathédrale Saint Magnus, en très belles pierres rouges et aux vestiges de 2 palais, les Bishop’s and Earl’s Palaces.

 

Après ces escales au milieu de l’histoire, nous remontons vers Westray, le cadre des récits d’Amy Liptrop.

Beau mouillage à l’entrée du petit port de Pierowall, trop petit à mon gout pour y insérer nos 14 mètres d’aluminium. Nous aurons juste le temps d’une belle balade au chateau de Notland.

Mais il est temps de rentrer vers Inverness et nous profitons d’une dernière soirée dans un mouillage ensoleillé dans 2 mètres d’eau calme à Papa Westray. Nous repartons au petit matin avec le courant ou nous sommes même flashés par Marine Traffic à plus de 15 nd (dont moitié de courant !!) dans les chenaux inter-iles.

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